1 Juin 2012
Il existe un Comité de Défense Révolutionnaire (CDR) par pâté de maisons regroupant des citoyens volontaires et dont chaque Président est nommé par le Parti communiste.
Le président de chaque CDR consigne le moindre évènements de la vie locale et les éventuelles anomalies. Il en fait un rapport auprès du responsable local du ministère de l'Intérieur qui réside dans le même pâté de maisons. Ce dernier en rend compte à son supérieur hiérarchique, responsable d'une manzana (unité regroupant cinq pâtés de maisons), et ainsi de suite, jusqu'aux plus hautes sphères de l'État.
Les connaissances que les CDR accumulent, de par leurs activités, sur les quartiers et leurs habitants amènent certains groupes ou individus à les considérer comme un véritable réseau d'espionnage gouvernemental.
Chaque citoyen se trouverait ainsi fiché grâce à un questionnaire d'une quarantaine de points concernant les moindres détails de sa personnalité, tel que :son attitude vestimentaire (qu'elle soit : normale, moderne ou extravagante) ,ses fréquentations ,ses opinions (sur ses voisins, sur la qualité des services publiques, sur les dirigeants du pays, sur la révolution en général), son comportement à l'égard des manifestations organisées par le parti ou le CDR.
Ces comités contribueraient ainsi au quadrillage idéologique du pays grâce à un système basé sur la délation auquel chaque citoyen peut participer en fournissant à ceux-ci tous renseignements utiles qui seraient alors versés au dossier individuel de la personne.
Les CDR sont régulièrement accusés d'user de pouvoirs coercitifs et d'entretenir la crainte au sein de la population, d'enfreindre les règles démocratiques et de porter ainsi atteinte aux Droits de l'homme. Certains membres de ces comités (y compris des présidents) n'hésiteraient parfois pas à user de leurs pouvoirs pour "régler leurs comptes" personnels.